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L’importance des fondations

21 Oct 2025

Nassim Haouach, est expert Sécheresse – IARD au Bureau Polyexpert de Nîmes depuis 2017. Dans cet article il aborde le sujet de l’importance des fondations d’une maison dont le choix n’est pas une question de préférence mais une question de terrain. Trop souvent ces fondations de type « semelles filantes » sont mises en œuvre sans même avoir étudié la nature du sol. C’est alors que les ennuis commencent….

Des fondations différentes suivant la nature du terrain

Socle de l’habitation, les fondations servent de base pour soutenir la partie structurelle et jouent donc un rôle essentiel en tant que stabilisatrices. En fonction des caractéristiques du terrain, elles peuvent prendre plusieurs formes : les fondations superficielles, fondations semi-profondes et profondes. La nature des fondations dépend donc de l’étude de sol préalable corrélée avec le projet de construction. Le choix du type de fondations est donc une étape clé de la construction.

L’étude de sol

Une étude géotechnique permet d’identifier la nature et les caractéristiques mécaniques du terrain. De cette étude découlera la nature des fondations adaptées au contexte géologique et à la future construction. Ainsi, elle permettra d’ancrer les fondations dans un sol de bonne qualité, assez ferme pour servir d’assise au poids de la construction. Cette démarche est cruciale pour assurer la pérennité de la structure et prévenir les risques de tassement et/ou de fissuration notamment sur des sols argileux.

Sécheresse des sols

Les mouvements de terrains qui peuvent générer des dommages conséquents aux bâtiments sont particulièrement présents dans les sols argileux. Ces sols peuvent voir leur volume varier à la suite d’une modification de leur teneur en eau, en lien avec les conditions météorologiques. Ils peuvent gonfler pendant les périodes de pluies « gonflement » et se tasser lors des périodes sèches « retrait ».

On parle dès lors de phénomène de « retrait-gonflement » des sols argileux (RGA). Une cartographie RGA permet d’identifier les zones de la métropole exposées à ce phénomène (outils gouvernemental). Ainsi, faute d’une étude de sol, une construction dont les fondations sont ancrées dans une strate de sol argileuse présente un risque élevé d’apparition de dommages. Chaque année des dommages considérables consécutifs à ce phénomène RGA sont indemnisés au titre de la garantie « catastrophe naturelle sécheresse ».

Etude de sol obligatoire ?

Depuis le 01/10/2020, la loi ELAN impose des études géotechniques pour la vente d’un terrain non bâti constructible (étude géotechnique préalable G1 à la charge du vendeur) et les travaux de construction (étude de conception G2 à la charge de l’acheteur). Sont concernés, essentiellement les terrains ou les biens des zones géographiques d’exposition moyenne et forte au phénomène RGA. L’objectif de cette mesure législative est de réduire le nombre de sinistres liés à ce phénomène par des dispositions constructives étudiées et adaptées notamment au niveau des fondations. Plus largement, depuis septembre 2019, le DTU 13.1 fondations superficielles a rendu obligatoire la réalisation minimum d’une étude de type G2 PRO (Projet).

N’oubliez plus l’étude de sol

Il faut retenir que de mauvaises fondations risquent de provoquer des catastrophes. Il est indispensable de réaliser systématiquement une étude de sol avant de choisir le type de fondations. Le bon choix, c’est une maison qui ne bougera pas dans 50 ans.   

Nassim Haouach – Expert Sécheresse – IARDPolyexpert Nîmes

Citation : pour bâtir le futur, il faut des fondations solides

Bio express de Nassim Haouach

  • Formation : DUT Génie civil option Bâtiment
  • Expérience : expert IARD depuis 2010
  • Entrée dans le Groupe : 2017
  • Spécialité : sinistres « sécheresse »

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